
Samedi soir le Paris Saint-Germain a de nouveau perpétré son idylle avec la Coupe de France. Sa Coupe de France.
Une dixième victoire en seulement 45 années d’histoire.
Une épreuve qui nous a offert la Coupe des Coupes d’il y a 20 ans.
Une épreuve largement pourvoyeuse de trophées, et qui devient au fil des ans pour le PSG, comme une chasse gardée, une forteresse de Vauban inexpugnable. Et ce, quelque soit l’adversaire.
D’ailleurs, Samedi soir, ça tombait bien, c’était Marseille et sa horde de supporters crasseux qui montèrent à Paris. Le brillant treizième de ligue 1 si vous préférez.
Les Marseillais à Paris donc. Apres les marseillais à Cancun, les marseillais contre les Ch’tis. Au terme d’une saison exceptionnelle de nullité, le club a quand même réussi l’exploit d’une qualification pour la finale s’affranchissant d’un parcours aussi relevé que celui de leur C1 de 1993. Caen aux tirs aux buts, Montpellier (leur succursale), Trélissac, Granville, Sochaux. Un parcours calibré pour ces cadors aux pieds carrés, tout juste foutus d’aligner cette année 3 victoires à domicile en autant d’entraineurs.
France télévision avait sa petite affiche pour la finale. Marseille avait l’occasion de « sauver » sa saison contre son grand rival au risque de passer une nouvelle fois pour des clowns.
Mais surtout, marseille avait également là une nouvelle occasion d’arracher une coupe France, qui lui échappe depuis … 1989. Mitterrand était président, Internet n’existait pas, la passe au gardien était autorisée, Jean Michel Aulas était encore en deuxième division à jouer contre Montceau-les-Mines, René Malleville avait la même coiffure et Bernard Tapie était encore ce golden boy à qui tout réussissait et qui n’avait pas encore les casseroles de la Justice de son pays collés à ses basques.
Autant dire une éternité.
Cette coupe de 1989 fut tout de même leur dixième et dernière Coupe de France.
Et j’aimerais quand même, une fois n’est pas coutume, rendre justice à Marseille (même si l’honorable Institution s’en occupe souvent régulièrement très bien toute seule). Jusqu’à ce Samedi et leur déroute devant des millions de téléspectateurs, marseille était le recordman de l’épreuve. Un brillant palmarès conquis depuis les années « folles » (les années 20 pour ceux qui regardaient par la fenêtre pendant les cours) et qui a traversé les méandres de l’Histoire Française : De la IIIème République en passant par l’occupation Allemande, la guerre d’Indochine, la séparation des Beatles, l’apparition de FR3, et par la même la généralisation de la télévision couleur dans les foyers Français des années 70.
L’occasion pour eux et surtout pour la femme de ménage de filer un bon coup de torchon à leur vieille étagère à trophées, ou l’on peut également apercevoir leur fameuse coupe Charles Drago qui compte pour un titre d’après 100% des marseillais.
Coté Parisien le championnat acquis largement en avance a bien évidement permis à toute l’équipe de se concentrer pendant plus d’un mois sur ce match à la hauteur de l’adversaire du soir.
Une virée rocambolesque à Vegas, un barbecue avec des chipos à l’entrainement avec tout le staff, des bouffes entres joueurs, le jubilée de Zlatan, la soirée du titre et les yeux rouges le lendemain. On a tout de suite le sentiment d’une montée en pression digne des grands événements.
Quant à la rencontre en elle même, il n’y en a pas eut.
Marseille fait illusion 30 minutes et je suis gentil.
Le tas de brêles qui constitue leur équipe est très vite dépassé en deuxième mi-temps par le collectif Parisien.
Paris accélère un ptit coup et le Mandanda des grands soirs va quasiment chercher chaque ballon au fond de ses filets. Un dernier match sous les couleurs de marseille qui résume assez bien sa carrière et ses stats’ en somme.
Zlatan enquille ses dix et onzièmes buts à Marseille. Cavani régale. Et Lucas aurait pu coller une manita à ce club moribond qui doit sa présence au seul tirage au sort bienveillant.
Le match se termine et les règles de bienséances obligent Paris à faire une haie d’honneur aux perdants. Pas même magnifique, pas même héroïques. Juste pathétique et sans aucune classe. Triste adversaire crasseux pour la dernière de notre Dieux Suédois.
Sinon ça fait dix.
Dix Coupes de France. La Decima. Le record est à nous maintenant. Finalement vous faites bien de vous inventer des titres. Sans ça vous ne pourrez plus nous rattraper.
Et Dix victoires de suite contre marseille. On n’oublie pas.
Dix
Dix à rien.
Dix matches, dix défaites. Ca doit piquer un peu non ? Quoi qu’a un moment on ne doit plus rien sentir.
Heureusement ce n’est que du foot
A ce stade là en boxe vous seriez mort. Ou en chirurgie réparatrice intensive.
Et ne nous parlez plus de rivalité. Il n y a plus rien entre vous et nous.
Un univers de talent nous sépare. Et la prochaine fois lorsque vous monterez sur Paname gardez vous de faire les marioles avec vos drapeaux et écharpes sur snap ou twitter. Tachez d’être digne au moins une fois dans votre vie. Visitez des musées vous rentrerez chez vous un peu moins cons c’est toujours ça de pris. Tachez également de venir nous voir jouer au Parc, vous saurez ce que ça fait une victoire à domicile.
Alors on vous dit à l’année prochaine. Avec peut être votre nouvel actionnaire qu’on vous ressort à chaque défaite pour vous calmer. Ou peut être une nouvelle équipe de plots à têtes molles achetée chez Doyen Sports, qui sait.